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Vous êtes ici : Accueil » Sermons et drashot du rabbin Pauline Bebe » Drasha Shabbat Balak : mort d’une prophétesse

Drasha Shabbat Balak : mort d’une prophétesse

Publié le 11/01/2015

Drasha du rabbin Pauline Bebe (Shabbat Balak 5777)

La semaine dernière dans la Torah, en quelques mots, une grande prophétesse fut ensevelie, je veux parler de Miriam (Nbs 20 :1) : « Vatamoth sham miriam vatikaver sham », cinq mots pour saluer simplement et dignement celle qui a sauvé Moïse, chanté la liberté et apportée la rosée au peuple d’Israël selon la légende du puits de Miriam. Une autre nevia, prophétesse s’est éteinte cette semaine, au moment où nous lisons cette nouvelle parasha Balak qui met en scène un roi étranger et son prophète Bilam. Je voudrais lui rendre hommage en montrant comment son chemin de vie a été profondément juif, reflétant l’exemple de Miriam d’une part, et comment il a été universel se faisant l’écho du message de Bilam prophète des nations d’autre part. Car être juif n’est pas uniquement se soucier des siens, de ce qui nous ressemble, mais c’est porter un regard bienveillant, humain et défenseur de l’éthique à  tous ceux qui portent visage humain. Aimer disait Lévinas (Le temps et l’autre, p.14) c’est « aimer en l’autre non pas une qualité différente de toutes les autres mais la qualité même de la différence ». Être juif, c’est en permanence se tenir sur le fil tendu entre le particulier et l’universel, partir de l’unique, du spécifique, du grain de sable, ou de l’étoile du ciel pour aller vers le tout, l’humanité, et porter son regard vers l’infini du firmament.

« Je suis juif, disait Edmond Fleg, parce qu’en tous lieux où pleure une souffrance, le juif pleure ». A Auschwitz, Simone Jacob a connu une humanité sans visage, des bourreaux qui au lieu de dévisager l’autre dans la découverte de son infini, le réduisait à un chiffre, un numéro marqué sur la peau comme si la peau était un parchemin. Nous juifs écrivons les mots sur des livres qui nous accompagnent- et si nous pouvons parfois lire dans les yeux les uns des autres des mots, ils ne sont jamais inscrits dans une encre indélébile.

Sortie de l’horreur indicible, Simone Jacob a relevé la tête comme les survivants et a reconstruit. Elle aurait pu vivre dans le passé et s’y laisser enfermer mais l’espoir de rendre le monde meilleur, sans trop d’illusion pourtant, l’a portée. Et ce redressement extraordinaire, n’est-il pas inspiré par un judaïsme qui décrit un peuple sorti de l’esclavage et qui se reconstruit pierre par pierre sans que celles-ci ne reforment des pyramides. L’absence de déterminisme avait en son temps biblique aussi porté Miriam face à l’ordre d’exécution du Pharaon dans le  premier acte de désobéissance civile de l’histoire humaine. Un espoir caressé même dans les temps les plus sombres, un rayon de soleil perçu à travers des nuages de plomb, n’est ce pas l’essence de ce que nous disons et re-disons chaque année à Pessah, vehi sheamda, et « voici qu’à chaque génération quelqu’un se lève pour nous détruire », mais comme le dit aussi le livre d’Esther « le salut et la délivrance viendront d’ailleurs »(4 :14).

Ainsi ce passage des cendres à la reconstruction est-il caractéristique de ce qui fait l’essence du judaïsme comme le dit encore Edmond Fleg : «  je suis juif parce qu’en tout temps où crie une désespérance, le juif espère ». Et nous martelons yiye tov, cela s’arrangera, malgré tout !

Sortir, survivre, c’est vivre sur, c’est-à-dire ne jamais oublier, tirer les enseignements du passé zarokh, souviens-toi al tishkah n’oublie pas. Simone Veil s’est attelé à ce devoir de mémoire en racontant même lorsque personne ne voulait entendre, en témoignant, en présidant la Fondation pour la Mémoire de la Sho’a, en gravant sur son épée d’académicienne le numéro infâme de sham, là-bas.

« Ne sois pas indifférent au danger de ton prochain » dit le lévitique (19 :16) et là aussi Simone Veil a œuvré pour ceux qui étaient en prison, elle dont la liberté avait été enlevée. Sans cesse la Torah répète « n’opprimes pas l’étranger, car vous-mêmes avez été étrangers en Égypte »(Ex. 23 :9)Il est si facile une fois sorti d’un étau, d’appliquer à l’autre ce que l’on a vécu, une fois que l’on est dans la position du plus fort, d’oublier celle des faibles, ou pire de renverser les rôles et d’opprimer à son tour. Sortir d’une systémie déterminée demande un grand courage et c’est aussi ce qu’affirme le Deutéronome (24 :16) « les enfants ne seront pas mis à morts pour les parents, ni les parents pour les enfants, chacun est responsable de sa faute ». Ce libre-arbitre est si cher au judaïsme et respectueux de chaque individu, le faisant sortir du carcan des influences et  rendant à l’être humain sa grandeur de prince.

Dans son combat pour la dignité des femmes et pour l’avortement, Simone Veil a été aussi profondément juive. Peu de traditions religieuses en effet donnent la priorité de survie à la mère et non au fœtus. Peu de traditions religieuses considèrent que si la mère est en danger, sa vie prime sur une potentielle vie à venir. Peu de traditions religieuses s’inquiètent de la santé de celle qui met au monde, des circonstances de la conception. Peu de traditions religieuses se demandent dans quel état psychologique est la mère potentielle, celle qui ne veut pas l’être, celle qui a été violentée ou celle qui a été tout simplement désinvolte, celle pour qui ça n’a pas marché. De nombreux rabbins même orthodoxes autorisent l’avortement et bien sur la contraception, comme en Israël. Ainsi Judith dans le Talmud avale une potion stérilisante avec l’autorisation de son mari le Rabbi Hiyya (TB,Yev. 65b).  Peu de traditions religieuses séparent l’acte sexuel de la reproduction, pensant l’union de deux êtres comme l’envers de la solitude, autorisant les unions sans projet ou même possibilité d’enfanter. Respecter la vie, c’est respecter celles qui donnent la vie et choisir la vie ouvahahta bahaim (Deut. 30 : 19) c’est choisir les conditions dans lesquelles la vie éclot et affirmer sa dignité. Le combat de Simone Veil pour la légalisation de l’avortement est un combat juif qui a comme la plupart des combats inspirés par le judaïsme une portée universelle.

« Al titom veal tikom tu ne te vengeras ni ne garderas rancune » dit le Lévitique (19 :18). Simone Veil n’a jamais cherché la revanche et dans la construction de l’Europe, elle a  agit selon le modèle des tribus qui marchent chacune derrière leur drapeau mais toutes ensemble dans la même direction ; elle a tissé le particularisme de chaque nation avec l’universalité multicolore d’un tout, tel le Talith divin constitué des champs colorés de l’humanité. De même son refus du repli et des extrêmes, l’écoute attentive des deux parties contradictoires d’un conflit et le choix du juste milieu lui aussi est le chemin shevil hazahav du juste milieu, celui du judaïsme.

Bilaam est un prophète des nations, lorsque le midrash s’interroge sur la possibilité d’un message venant de l’extérieur du peuple hébreu la réponse est claire et sans appel « toute personne, Israël ou non, homme ou femme, si la shekhina repose sur lui peut prophétiser » (Eliahou rabba 9). Tandis que Houkat avec la mort de Miriam était la parasha du particularisme, Balak  est la parasha de l’universalisme, de ce prophète étranger qui réaffirme la beauté des tentes d’Israël phrase que nous chantons en entrant dans les synagogues, sur le seuil du public et du privé, de l’universel au particulier  « ma tovou ohalékha yaakov mishkenotekha Israël ..quelles sont belles tes tentes Jacob tes demeures Israël » (Nbs 24 :5). Une manière d’apporter un morceau du monde dans l’univers juif, et en sortant, un morceau du judaïsme dans le monde, sans jamais cloisonner.

Simone Veil a été une prophétesse du judaïsme auprès de tous. Comme Miriam elle a chanté la liberté  et son regard clair blessé par l’Histoire n’a jamais oublié, ne s’est jamais détourné de la détresse humaine. En chacun de nous réside un monde, nous sommes uniques et en même temps relié à l’humanité. Le judaïsme nous dit ainsi d’ouvrir notre regard et nos bras vers les autres tout en restant nous-mêmes. Si l’être humain reste seul dans son particularisme, les quatre murs de son identité, il se flétrit et meurt, à l’inverse s’il s’oublie dans un tout, se coupe de son histoire ou de ses racines,  il meurt aussi. Entre Miriam et Bilam, le particulier et l’universel, cette grande dame a tiré sa révérence, en étant pleinement juive, elle a tenu son rôle de prophétesse, portant un peu plus haut les valeurs universelles du judaïsme. Soyons dignes de son exemple.

Rabbin Pauline Bebe

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Je suis juif, parce que, né d’Israël, et l’ayant retrouvé, je veux qu’il vive après moi, plus vivant qu’en moi-même. Edmond Fleg
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